Joao Roussie artiste en résidence à la Bastide du 14 au 27 juillet

João Roussille est un artiste franco-brésilien diplômé de la Villa Arson et du CFPI de Marseille. João mène un travail de peinture avec le quotidien comme champ de réflexion.

2025 est l’année du Brésil en France. À cette occasion, nous partirons du thème « Pêle-Mêle », en nous inspirant de l’esprit du carnaval de Rio – non dans sa forme spectaculaire, mais pour ce qu’il évoque : l’imaginaire collectif, la liberté d’expression et l’élan créatif comme un débordement joyeux, coloré et sensoriel, où l’excès devient un langage.

Il collecte et travaille des images familières, choisies parce qu’elles résonnent avec une histoire personnelle et culturelle. En naviguant entre différents registres, son geste plastique cherche à capter une vibration affective. Il aborde ses sujets comme une fenêtre ouverte sur une distance apaisée, une contemplation lucide. Aux scènes du quotidien, il mêle des éléments intemporels, nostalgiques, parfois désuets, qui ouvrent sur une joie silencieuse et une tristesse salvatrice. À travers ses interventions, il cherche à mobiliser l’affect artistique de chacun de manière ludique pour déceler le plaisir de créer collectivement.

Le mot « Pêle-Mêle » désigne un assemblage libre et spontané d’images, de récits et de matières récoltées, mis en lien sans ordre préétabli. C’est une matière vivante à partir de laquelle chacun peut observer, dialoguer, transformer, construire. Les ateliers invitent à s’emparer du quotidien comme d’un terrain de jeu et de métamorphose. Il s’agit de se célébrer à travers l’ordinaire en le réinventant collectivement dans un va-et-vient entre abstraction et figuration, pour composer – à travers la peinture, le dessin, l’écriture ou l’installation – les formes d’un récit pêle-mêle collectif. Pour nourrir cette démarche, nous aborderons aussi la notion de saudade, une nostalgie liée au manque très présente dans la culture brésilienne.

Nous nous inspirerons de deux grandes expressions musicales : la Bossa Nova, douce et contemplative, qui invite à l’introspection, et la samba, vive et festive, qui célèbre et revendique. Ces deux univers offriront des points d’entrée variés pour explorer plastiquement le quotidien.

Crédit photo artiste Joao ROUSSILE